Quantcast
Channel: A gauche pour de vrai! » PS
Viewing all articles
Browse latest Browse all 17

Info AGPDV: Sarkozy amorce un virage idéologique majeur.

$
0
0

sarkozyvoeuxAu lendemain de ce 31 décembre 2018, les vœux du président Nicolas Sarkozy, élu difficilement au second tour face à Marine Le Pen en 2017, ont fait l’effet d’une bombe. Il a, en effet, déclaré qu’il fallait totalement réorienter la politique économique et sociale de ces 20 dernières années allant même jusqu’à dire que le problème n’était pas le coût du travail mais le coût du capital. Il a longuement insisté sur les conséquences de la politique de l’offre qui génère une crise de surproduction et de stocks qui deviennent impossibles à écouler. Il a ensuite expliqué que les allégements du coût du travail avaient été une très mauvaise solution, que ces allégements avaient trop massivement réduit salaires et pensions, trop massivement généré chômage et précarité. Ce faisant, les consommateurs n’avaient plus les ressources de consommer, les entreprises se retrouvaient sans trésorerie et cash flow.

Il a préconisé un « pacte de nouvelle responsabilité », en échos probablement à celui qu’avait proposé l’ancien président défait en 2017, François Hollande. Ce « pacte de nouvelle responsabilité » consisterait à taxer les revenus du capital au même niveau que ceux issus du travail. capitalLes gains ainsi générés iraient directement alimenter la machine économique au travers d’aides directes aux personnes les plus en difficultés, une augmentation générale des salaires et des pensions, mais également une aide financière directe aux entreprises en grande difficulté. « Il n’est pas normal que des entreprises en excellente situation bénéficient des largesses de l’état trop peu regardant à leur égard«  » a-t-il ajouté pour préciser les raisons d’une aide sélective aux entreprises. Il est évident que Nicolas Sarkozy propose non seulement au pays, mais à la droite toute entière, d’opérer un changement idéologique majeure: renoncer à la politique productiviste de l’offre afin d’épouser une politique d’ordinaire plus classique à gauche, une relance par l’accroissement de la puissance de consommation des ménages et des entreprises en difficulté.

Une droite déboussolée, énervée voire Ko debout. Le premier à réagir fut Luc Chatel, un des piliers de l’aile droite de l’UMP. Il s’est dit particulièrement surpris de ce revirement et a réaffirmé que le problème n’est pas le coût du capital mais bel et bien le coût du travail qu’il faut continuer à alléger. ko-slowmotionIl a surtout dénoncé la méthode que souhaite utiliser N. Sarkozy pour imposer à toute la droite ce virage idéologique d’importance: un vote de confiance devant la représentation nationale. Ainsi, son premier ministre, Manuel Valls, devrait engager la responsabilité de son gouvernement. Luc Chatel déplore la méthode qu’il assimile à un coup de force. « Comment voulez-vous que nous soyons accusés d’avoir contribuer à la chute du gouvernement, voire de législatives anticipées. Le président nous tend un piège en réalité » a-t-il crié. Quelques voix, qui ont désiré garder l’anonymat, ont tout de même glissé qu’elles ne voteraient pas la confiance. L’une d’entre elle nous a même précisé qu’il y aurait bien une trentaine de députés à la gauche du PSL pour voter la confiance à M Valls. Ainsi, le gouvernement ne tombera pas!

Enorme malaise au PSL. En effet, au Parti Social Libéral, anciennement dénommé Parti Socialiste avant qu’il ne change de nom lors du congrès de 2015, le malaise est profond. Par un incroyable revirement de la situation politique, les voilà devenus la droite parlementaire en quelque sorte. Emmanuel-Maurel-Benoit-Hamon_pics_180Malgré nos nombreuses tentatives, François Hollande, hospitalisé depuis le 1er janvier 2019, ne voulait pas réagir. Certains de ses proches reconnaissent que son hospitalisation soudaine est probablement lié au choc émotionnel qu’il a  reçu en écoutant les voeux du président Sarkozy. De son côté, l’aile gauche du PSL est fort embarrassée. En 2014 elle avait voté pour le « pacte de responsabilité », actant ainsi sa conversion à la politique libérale de l’offre. En 2019, votera-t-elle en faveur d’une politique salariale et redistributive après lui avoir tourné le dos 4 ans plus tôt? Ce faisant, elle retournerait à la maison, aux côtés de N. Sarkozy, un paradoxe absolu.

Fini la 5Mais la vie politique sous la Ve République n’en est pas à un paradoxe près. Déjà en 2014, cette aile gauche du PSL, anciennement PS, avait voté avec l’UDI et le Modem le « pacte de responsabilité » de F. Hollande. Aussi peut-elle tout à fait accorder sa confiance au « Pacte de nouvelle responsabilité » de N. Sarkozy.

Sydne93


Viewing all articles
Browse latest Browse all 17

Latest Images



Latest Images